L'exaltant pays slovaque
A une vingtaine de kilomètres au nord de Bratislava, dans les Petites Carpates, se trouve Zohor, un paisible petit village comme la Slovaquie en compte des milles et des cents. Article de Guillaume Narguet.
En venant de Prague et à peine franchie la toujours paradoxale frontière tchéco-slovaque, Budapest et Vienne, reliés à l'anciennement dénommée Presbourg par un Danube, en cette mi-août, aux eaux "Assomptionnales", se font déjà si proches que l'Empire austro-hongrois et, bien plus encore, la Tchécoslovaquie semblent encore parfois une réalité.
On ne peut alors s'empêcher de penser aux innombrables bouleversements géopolitiques qui secouèrent et marquèrent cette région d'Europe centrale à nous autres si peu familière (Slovaquie? Quoi? Qui?... Qui es-tu?!) tout au long d'un siècle, le XXe, dense et riche en événements. D'ailleurs, Bratislava, malgré son nouveau et très branché bar Kelt situé sur la place joliment rénovée devançant le Théâtre national, n'a-t-elle pas plus l'allure d'une grosse ville provinciale que d'une véritable capitale?
Quant à Zohor et ses environs, là-bas, à la vue des chapelles et calvaires qui bordent les champs de tournesol semblant s'étendre jusqu'aux confins de l'Ukraine et de la Pologne, c'est même le temps qui semble s'y être arrêté.Une impression accentuée par le cortège de grandmères se dirigeant à vélo et en foulard bariolé ou fleuri (à peu près leur seul signe distinctif) vers leur charmante petite église fin XIXe pour rendre gloire, le 15 août au soir, à une Vierge Marie protégeant de son doux regard le village des crues annoncées pour la nuit par les haut-parleurs de la radio municipale.
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