Regard sur la restauration collective en République tchèque

Présent depuis 1992 en République tchèque, le groupe français Sodexho y est l'un des leaders de la restauration collective. Son directeur Stéphane Grau a accepté avec quelques membres de son équipe de se prêter à un jeu de questions-réponses. Article : Elizabeth Salzmann, Petr Fuksa
Comment jugez-vous les coutumes du pays en terme de restauration collective ?
Celles-ci sont importantes et très anciennes. Une rapide comparaison avec un pays d'Europe centrale voisin permet de s'en rendre compte. La Pologne compte quatre fois plus d'habitants que la République tchèque. Toutefois, l'entreprise Sodexho, leader dans ce pays, distribue là deux fois moins de repas qu'en République tchèque où elle occupe la deuxième place.
Les habitudes alimentaires du pays sont-elles très différentes de la France ?
Tout d'abord, le rapport avec la nourriture diffère énormément. En République tchèque, pour la majorité de la population, manger relève plus d'une nécessité que d'un plaisir. Nous avons très vite noté que nos clients accordent une grande importance, en tout premier lieu, aux quantités servies dans les assiettes et qui doivent être très importantes. Et c'est encore plus visible en dehors de la capitale.
Note-t-on autant de différence dans les menus ?
Les Tchèques prennent beaucoup moins d'entrées ou de desserts. Par ailleurs, le vin ou les alcools n'accompagnent jamais les déjeuners dans les restaurants d'entreprise et à la différence des habitudes françaises, le petit noir ne vient pas clore leur déjeuner.
Prennent-ils autre chose par ailleurs ?
Contrairement à nos restaurants en France, et en raison d'une forte demande, il est possible d'acheter en même temps que son repas, des boissons ou des sucreries qui vont être grignotées durant la journée au bureau. (...)