Petr Formánek

Interview avec le Président de la Chambre de commerce tchéco-canadienne.
Vous avez émigré en 1968 et passé la majorité de votre vie au Canada. Vous sentez-vous tchèque ou Canadien ?
Je dirai 50/50.
Votre famille habite en grande partie au Canada. Pourquoi être revenu vivre à Prague ?
En grande partie à cause de ma femme. Elle est canadienne et avait envie de découvrir l’Europe et la République tchèque. Lors de notre voyage en 1993, elle est tombée amoureuse de la ville de Prague. Nous avons alors décidé d’acheter un appartement ici et d’y passer des vacances. Puis nous avons fini par nous installer définitivement! Et je dirige depuis la Chambre de commerce franco-canadienne.
Les grands espaces canadiens ne vous manquent pas ?
La République tchèque est minuscule en comparaison du Canada mais on y trouve une concentration incroyable de beautés naturelles.
Comment avez-vous été accueilli à votre retour en Tchéquie ?
Au début, j’étais souvent confronté à la jalousie des tchèques. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Comment définiriez-vous l’évolution de la République tchèque ?
Elle est impressionnante. Les tchèques restés sur place s’en aperçoivent peut-être moins mais les progrès sont stupéfiants et à tous les niveaux.
Et au niveau du travail ?
Vous devez comme partout obtenir la confiance des autres. Bien sûr il y a de la corruption. Mais la corruption est partout ! En France, au Canada. Nous avions même au Canada notre premier ministre, monsieur Chrétien, qui était corrompu.
Les canadiens et les tchèques font-il beaucoup d’affaires ensemble ?
Il y a quelques investissements mais le problème est que 80% du commerce du Canada se fait avec les Etats-Unis. La proximité géographique le favorise, bien sûr. Et puis auparavant, il y avait les problèmes de visa et maintenant, la couronne tchèque est très haute. Nous avons toutefois quelques grandes sociétés présentes en République tchèque telles Celesticat, Bombardier, Bat’a, des compagnies pharmaceutiques et l’hôtel Four Seasons.