Ája Vrzáňová

La dernière fois qu’elle a enfilé des patins, c’était il y a cinq ans. Elle a subi une opération et a de nouvelles hanches, pourtant tous les jours elle fait du vélo d’intérieur et elle joue au tennis quatre fois par semaine. Autrefois étoile sportive du sport tchécoslovaque, aujourd’hui, elle vit entre la Floride et New York. Aux murs sont accrochées des dizaines de photos des personnalités qu’elle a rencontrées dans sa vie : Pavarotti, Lendl, de Gaulle, Truman…
* Aviez-vous le temps pour des prétendants pendant votre carrière ? Non. J’avais quatorze ans quand je suis tombée amoureuse pour la première fois ; je patinais déjà et j’étais championne de Tchécoslovaquie. Il y a toujours eu de beaux garçons à Prague mais maman me surveillait... Dès qu’on tombe amoureuse, c’en est fini de la carrière.
* Etiez-vous une fille sage ou est-ce que vous alliez à des rendez-vous derrière son dos ?
J’essayais d’y aller. Un jour nous devions faire du vélo avec des amis, nous étions dix garçons et filles. On a avait pris une tente et on devait dormir à la belle étoile. Ma mère m’avait laissé y aller, j’avais hâte ! Mais en arrivant, j’ai failli tomber du vélo. Ma mère était là et était en train de préparer de la soupe pour tout le monde. Elle est restée toute la nuit.
* Alors les petits amis, ça a été pour plus tard.
Il y en a eu quelques uns. Je ne citerai pas de noms, mais l’un d’entre eux a même été l’homme le plus riche d’Amérique à la fin des années 1990.
* Quel rôle ont les hommes dans votre vie aujourd’hui ?
J’ai perdu mon mari en 1983. Depuis, je suis tombée deux fois amoureuse. Aujourd’hui, je vis une très belle histoire avec quelqu’un. On s’est connu il y a très longtemps mais perdus de vue par la suite. Il m’a trouvée sur Internet, m’a écrit et on s’est rencontré. Plus de quarante ans après notre dernière rencontre.
La suite dans la version imprimée du magazine. Celui-ci est en vente dans la librairie de l'Institut Français de Prague ou par abonnement.
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