Nikola Márová : « Je remercie toujours le théâtre-national, qui m’a fait première danseuse, en lui donnant un baiser de la main »

Belle, élancée et praguoise de naissance, Nikola Márová, première ballerine au théâtre national, représente la perfection mais aussi l’emblème même de la danse classique en République Tchèque. Admise très jeune au Conservatoire de danse de Prague, elle rejoint après son diplôme la compagnie du Ballet du Théâtre National pour en devenir soliste en 2001. Danseuse versatile d’une technique éblouissante, elle a la capacité extraordinaire de se transformer du cygne blanc à une figure abstraite sans trop de difficultés.
*La saison dernière vous avez obtenu un des prix les plus importants décernés à un artiste, en République Tchèque, le fameux prix Thalia. Votre interprétation du rôle d’Odette/Odile dans le ballet du Lac de cygnes a été le motif de cette immense satisfaction.
Vous avez bien dit. Recevoir le prix Thalia a été pour moi une immense satisfaction. J’avais aussi été nominée il y a quelques années pour le rôle de Myrtha dans la classique Giselle mais je ne l’avais pas obtenu.
*Vous êtes première danseuse, la position la plus élevée dans une institution si importante comme l’est le Théâtre National.
Oui, c’est vrai. C’est un rôle très difficile mais je suis heureuse. J’ai beaucoup de responsabilités et je dois être la meilleure. Je ne peux pas me permettre de faire une seul erreur.
*Le monde de la danse, on le sait bien, est très compétitif. Vous avez une bonne relation avec les autres premières danseuses de la compagnie ?
Je dois admettre qu’au Théâtre National de Prague les choses sont bien différentes par rapport aux autres théâtres européens. Il y a moins de compétition et notre compagnie est comme une grande famille. Pendant les répétitions du nouveau Lac de Cygnes par exemple, Suzana Susova (une autre première danseuse) et moi nous nous sommes beaucoup aidées et conseillées.
*Mais alors comment est-ce que a tout commencé?
J’ai toujours aimé danser. Quand j’étais très petite, je dansais devant la télé, à l’école et j’adorais les danses de groupe comme la polka, la danse folklorique très réputée en République tchèque. J’avais fait beaucoup d’activités en dehors de la danse, je chantais et je faisais du piano. Mais quand j’ai auditionné pour le Conservatoire de danse de Prague et qu’ils m’ont acceptée avec 20 autres filles sur 150 j’ai commencé à penser seulement à la danse. La vie au conservatoire a été très dure, on dansait et étudiait chaque jour jusqu’au coucher du soleil.
La suite dans la version imprimée du magazine. Celui-ci est en vente dans la librairie de l'Institut Français de Prague ou par abonnement.
22.1.

23.1.
