Le cosmonaute qui ne fut que remplaçant

Souvent les journalistes demandent à Oldřich Pelčák, comment ils doivent le présenter. Ce à quoi il répond : « Ecrivez : remplaçant de Vladimír Remek, ou cosmonaute remplaçant ». Cette anecdote vaut tous les discours. Il y a 32 ans, Oldřich Pelčák, ancien pilote, manquait son unique chance de se rendre dans l’espace.
C’est à un autre Tchèque, Vladimír Remek qu’est revenu cet honneur, faisant de la Tchécoslovaquie le troisième pays au monde, après les les Etats-Unis et l’Union soviétique, à envoyer un homme au-delà de l’atmosphère.
Est-ce qu’on peut dire que vous êtes cosmonaute, même si vous n’avez finalement jamais fait de vol dans l’espace ?
Officiellement, seules les personnes qui ont volé dans l’espace, qui ont volé à plus de 100 km au-dessus du sol, là où finit l’atmosphère, peuvent être appelés cosmonautes ou astronautes, comme disent les Américains.
Dans les années 1970, vous avez participé au projet Interkosmos qui rassemblait alors les pays communistes. Pourquoi les Russes ont-ils fait appel aux autres pays puisqu’ils avaient assez de cosmonautes ?
Ce n’était qu’une question de politique, un geste politique pour montrer au monde la force du camp socialiste, la puissance du Pacte de Varsovie. L’ordre de vol, selon lequel ce serait d’abord les Tchèques, puis les Polonais, les Allemands, était lié à des questions financières, mais aussi des enjeux nationaux.
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