Je n’étais pas très bon à l’école, donc je me suis mis aux fourneaux

Prague attire les étoiles Michelin. De plus en plus de grands chefs viennent faire la démonstration de leur art dans la capitale tchèque. Et ça ne risque pas de s’arrêter. Quand j’ai vu pour la première fois le chef français Edouard Loubet en cuisine, il m’a fait penser à un virtuose au piano : ses doigts volent littéralement au-dessus de son plan de travail. En une seconde, ce sympathique Français attrape avec adresse une boule brillante des mains de son pâtissier qui ira compléter le dessert qu’il est en train de préparer. Il est concentré sur son travail, il ne remarque même pas la présence d’étrangers dans la cuisine.
Chez lui, en Provence, il dirige une petite équipe dans un hôtel familial avec restaurant. C’est avec ce lieu qu’il est devenu, il y a une quinzaine d’années, le plus jeune chef cuisinier français à recevoir une étoile. Cinq années après, il a réédité l’exploit avec un autre restaurant.
Madonna, John Malkovich ont mangé chez lui. A Prague, il a fait la cuisine pour le groupe R.E.M. Pourtant, il est tout l’inverse d’une star : presque timide, il parle doucement et posément. Je pense a contrario au cuisinier Gordon Ramsay, plus brut de décoffrage et bon enfant. Edouard Loubet semble être son contraire : « Je ne fais pas de spectacle, ce n’est pas mon style de travail, » explique-t-il.
Dans quelles circonstances avez-vous fait la cuisine pour le groupe R.E.M. à Prague ?
Ils donnaient un concert dans la salle Sazka Arena. On m’a invité pour leur faire un menu. J’ai préparé un dîner pour vingt-cinq personnes. Je viens de temps à autres à Prague où je suis invité à préparer un repas pour une clientèle choisie.
La suite dans la version imprimée du magazine. Celui-ci est en vente dans la librairie de l'Institut Français de Prague ou par abonnement.
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