L’homme qui a dessiné la voiture la plus chère au monde

Dans le monde du design, ça fait longtemps qu’il fait partie des meilleurs. Jozef Kabaň a dessiné la voiture la plus chère au monde, la Bugatti Veyron et aujourd’hui, il dessine les futures voitures Škoda. « Même quand j’étais petit, dès que je prenais un crayon, c’était pour dessiner des voitures. Des voitures individuelles, des camions, des tanks, » raconte ce designer slovaque de 41 ans. Sur sa table sont étalés des carnets de croquis, tout autour, des voitures miniatures. Quand vous lui rendez visite dans son bureau, vous devez confier votre téléphone portable au cas où il vous prendrait l’idée de photographier une idée géniale.
Est-ce que vous collectionniez les petites voitures britanniques quand vous étiez petit ?
Pas tant que cela. Il fallait les acheter au Tuzex (sous le communisme, magasins où il n’était possible d’acheter qu’avec des devises étrangères, NDLR). Ma première « vraie » voiture, ça a été la Porsche 911 télécommandée. Avec des piles, mais aussi avec un fil. Ensuite, j’ai reçu la Tatra 913 bleue qui avait même des phares devant. Après, j’ai construit mes propres petites voitures, d’abord en plâtre.
On dit qu’on peut reconnaître une personne en fonction de la race de son chien. Est-ce que ça vaut pour les voitures ?
Pas tout le temps, mais souvent. Une voiture, ça montre vos goûts et souvent aussi, vos possibilités financières. Si vous êtes une personne dominante et agressive, ou une personne gentille et amicale. Une voiture vous représente. Elle vous prête sa forme et sa couleur.
A qui s’adresse la Škoda yeti par exemple ?
C’est une voiture sportive, dynamique. Grâce à son gabarit, elle peut s’utiliser en ville donc les personnes qui l’achètent, ce sont des gens pour qui la voiture n’est pas qu’un moyen d’aller d’un endroit à un autre, mais aussi un plaisir. Une voiture en dit long sur vous. C’est comme pour les vêtements : vous n’achetez pas la même chose pour faire du sport, pour la plage ou pour le théâtre.
La suite dans la version imprimée du magazine. Celui-ci est en vente dans la librairie de l'Institut Français de Prague ou par abonnement.
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