Une balade dans le parc de Petřín

Si vous ne vous sentez pas d'attaque immédiatement pour sortir de Prague et vous lancer dans une excursion plus lointaine, ce n'est pas grave: le parc de Petřín est le lieu tout trouvé pour aller humer les senteurs de l'écorce et des feuillages. Un site romantique à souhait, s'il en fallait encore dans cette ville dont on pourrait croire qu'elle a été tout exprès créé pour les amoureux.
En partant du couvent de Strahov et en suivant le petit sentier qui mène au parc, le panorama s'ouvre sur les anciens jardins du couvent et une intrigante tour de fer qui dépasse les arbres. C'est la "Petite Tour Eiffel de Prague": d'ailleurs, si l'on mesure son altitude, soit du niveau de la mer jusqu'à sa pointe, on tombe sur la taille de sa cousine française! Les intrépides ne se laisseront pas impressionner par les quelque 299 marches à grimper jusqu'à la galerie panoramique aménagée à 56m de hauteur.
Un petit pavillon en bois se trouve à quelques pas de là: construit en 1891 il est la réplique de l'ancienne porte Špička des fortifications gothiques de Vyšehrad, aujourd'hui disparue. Mais le plus intéressant s'avère être l'intérieur: il abrite en effet un labyrinthe entièrement fait des miroirs (zrcadlové bludiště)!
C'est vraiment l'endroit idéal où emmener des enfants, fatigués des ballades culturelles à travers Prague. De même, l'Observatoire Štefáník (Hvězdárna): depuis 1930, les astronomes amateurs viennent scruter la lune et les étoiles et les week-ends sont avant tout réservés aux animations pour les plus jeunes.
Tous ces monuments sont accessibles grâce au petit funiculaire qui monte depuis Újezd, si vous venez directement de la ville... Il a été ouvert en 1891.
Vous commencez à vous dire que décidément, même un parc peut dissimuler nombre de choses inattendues... eh bien vous n'êtes pas au bout de vos surprises, car si vous poussez un peu plus loin, vous tomberez sur le Mur de la Faim (Hladová zeď): il en reste en tout 1200 m de fortifications érigées sur ordre de l'empereur Charles IV, qui en fit la commande pour donner du travail au miséreux de la ville, victimes d'une famine.